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Slum de Dharavi : nouvelle exposition à la Mce (septembre-octobre 2024)

Date de publication : 3 septembre 2024
slum de dharavi hommes

Slum de Dharavi : une exposition photographique du plus grand bidonville d’Asie de la ville de Mumbai, appelée aussi Bombay, en Inde. Créée par Brigitte Viterbe, elle est visible à la Maison de la consommation et de l’environnement jusqu’au mercredi 30 octobre 2024.

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Slum de Dharavi, l’un des plus grands bidonvilles d’Asie

La population du bidonville de Dharavi, appelé aussi Slum de Dharavi, est estimée à environ 1 million d’habitants s’étendant sur 260 hectares au cœur du Grand Mumbai.

Il est réputé pour être l’un des plus grands d’Asie mais c’est surtout l’un des plus anciens.

La zone qu’il désigne est une juxtaposition de quartiers aux caractères distincts, liés aux différentes vagues de migrants venus des quatre coins de l’Inde rurale pour trouver un emploi dans cette mégapole attractive qu’est Mumbai. Contrairement aux autres bidonvilles de Mumbai, dont la grande majorité des habitants travaille en dehors de son lieu de résidence, 80 % des résidents de Dharavi y exercent leur activité professionnelle.

Dharavi compte environ 5 000 entreprises informelles réparties par ordre décroissant dans les domaines de l’habillement, du recyclage, de la poterie, du travail du cuir, et de l’alimentation. Leur production est évaluée à plus d’un milliard d’Euros.

Ce fort dynamisme économique ne doit cependant pas faire oublier que les conditions de travail demeurent extrêmement pénibles et précaires. Et que les conditions de vie pour les familles qui en dépendent sont difficiles.

Un projet de réhabilitation de grande ampleur conçu par l’architecte Mukesh MEHTA, pour le Gouvernement du Maharashtra, prévoit de remplacer le bidonville de Dharavi par un ensemble d’immeubles résidentiels avec commerces, parcs d’activités, écoles, hôpitaux, ainsi que toutes les infrastructures de base : eau, électricité, routes, canalisations.

Pour les familles vivant et travaillant à Dharavi, le projet pourrait être séduisant. Il leur pose cependant de très nombreuses questions :

  • Qui bénéficiera effectivement de ce projet parmi les habitants actuels du Slum de Dharavi ?
  • Comment pourront-ils continuer à exercer leurs activités dans les nouveaux bâtiments d’abord conçus pour le logement ?
  • Toutes leurs activités y seront-elles possibles ?
  • Seront-ils en mesure de supporter les charges nouvelles qui en résulteront (coût des locations, charges de fonctionnement…) ?

De nombreuses interrogations qui nourrissent la crainte et la défiance d’une population qui ne refuse pourtant pas l’amélioration de ses conditions de travail et d’existence mais préférerait de loin une rénovation au cas par cas de l’existant.

Opposition au projet de destruction du bidonville de Dharavi à Mumbai

Présentation de Brigitte Viterbe et son parcours

Slum de Dharavi

Jeune maman, je disais à mes enfants : « Photographiez avec les yeux ! », persuadée alors qu’une mémoire immatérielle suffisait pour conserver ces fragiles et fugaces moments de bonheur et de beauté. J’en suis revenue mais tardivement, il y a tout juste 16 ans. Pas d’appareil photo coûteux ni de photographes reconnus comme modèle. Je ressentais juste ce besoin de garder une « trace matérielle » de ce que mes yeux grands ouverts voyaient .

Les étapes d’apprentissage s’ensuivirent alors, allant de petits ateliers de photographie de quartier à la Société Photographique de Rennes en 2016. J’y ai appris beaucoup : les techniques évidemment mais aussi le studio, le travail en argentique, les expositions où ma photo pouvait se mêler aux autres, puis mes expositions personnelles.

Je suis une « touche à tout » : photo de rue, travail en studio, paysage… Le déclic se fait au ressenti tout comme à mes débuts, avec un peu de savoir faire en plus. Les voyages à l’étranger restent des moments privilégiés dans ma pratique de la photographie et l’Inde est le pays que je connais le plus pour l’avoir visité de très nombreuses fois.

En 2023 j’ai pu ainsi réaliser l’exposition « la Mahashivaratri » (la grande fête de Shiva) retraçant le très important pèlerinage auquel elle donne lieu, au Gujarat, en Inde.

En 2024 suit cette exposition consacrée à l’un des plus grands bidonvilles d’Asie : le Slum de Dharavi. Implanté au cœur même de Mumbai, il est le témoignage que « bidonville » n’est pas forcément synonyme de banditisme, grande pauvreté et misère.

80% des résidents du Slum de Dharavi y exercent une activité professionnelle où le recyclage occupe une place majeure. Les déchets, collectés dans Mumbai même, subissent un premier grand tri dans des centres de tri à ciel ouvert. Les matières recyclables y sont classées et acheminées dans de grands sacs vers Dharavi où commence le « vrai » travail du recyclage. Les matériaux sont séparés plus finement : clous enlevés des supports, tonneaux cisaillés ou repeints, plastiques découpés, cartons transformés…. Le tout sera revendu et contribue avec l’habillement, le travail du cuir et l’alimentation à un chiffre d’affaires estimé à plus d’un milliard d’Euros.

Infos pratiques

L’exposition Slum de Dharavi est en libre accès pendant les heures d’ouverture de la Mce.

Si vous souhaitez venir avec un groupe, merci de contacter Guénaëlle Pinchedé, au centre de ressources et de documentation, au 02 99 14 27 75, pour fixer un créneau de visite.

Brigitte Viterbe se propose également d’organiser, sur rendez-vous, des visites commentées pour décrire les différentes photographies et expliquer sa démarche.

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